Je croyais trouver de l’aide…

Témoignage

La jeune femme qui raconte ici son expérience est venue trouver l’ADFI dans un but de prévention, pour mettre en garde contre une fausse thérapie.
Son témoignage nous permet, une fois encore, de souligner l’importance de prendre des précautions avant de s’engager dans une thérapie. Les familles, si éprouvées et impuissantes face à la mise sous emprise d’un de leurs proches, trouveront dans cet exemple la confirmation qu’elles ont raison de garder toujours le contact, dans l’attente d’une prise de conscience au cours de laquelle leur présence et leur soutien seront précieux.
Ce témoignage a également été recueilli par un journaliste de la Tribune de la Santé.

Une période de fragilité

A l’époque, j’étais sous traitement antidépresseur et anxiolytique, prescrit par mon médecin généraliste, suite à une rupture amoureuse.

Des « amis », récemment rencontrés dans le milieu artistique, m’ont
encouragée à me libérer de ma dépendance aux médicaments. Ils m’ont suggéré d’essayer une méthode alternative. Suggestion étayée par leur propre expérience, très positive selon eux, auprès d’une psy qui leur avait permis de se libérer de grosses souffrances et d’avancer « à pas de géant » dans leur vie personnelle. Comme ils étaient beaucoup plus âgés que moi et qu’ils semblaient vraiment convaincus, je leur ai fait confiance. Fragile et désespérée, j’ai pensé que cette nouvelle méthode pouvait être un remède efficace à mon profond malaise.

Je n’ai eu aucune difficulté à prendre contact avec cette « psy » car elle était en fait autant l’amie que la « thérapeute » de mes nouveaux amis. J’étais en grande souffrance et je ressentais l’urgence d’aller mieux. J’ai donc pris mon premier rendez-vous…

Lors de la première consultation, elle m’a interrogée sur les raisons qui m’avaient conduite à elle et m’a demandé ce que je souhaitais travailler avec elle. Je lui ai relaté ma rupture amoureuse et décrit mon état dépressif. Elle a commencé par m’expliquer qu’il était possible d’apprendre à « gérer ses émotions » et à « se libérer de ses souffrances ». C’était au premier abord un discours probablement très proche de celui des psychologues. Cependant, et dès la première séance, elle a utilisé des méthodes que l’on peut qualifier
d’alternatives, telles que la projection de symboles reiki, l’aura-kinésiologie… Son discours rassurant, qui semblait détenir la réponse à tous les problèmes, m’a immédiatement séduite. Elle prétendait également utiliser des connaissances occultes et des pouvoirs médiumniques pour soigner, ce qui m’a d’emblée impressionnée. D’autre part, elle a une personnalité (et une corpulence) très imposante, et un regard qui vous transperce l’âme.

En sortant de la première séance, je me suis sentie soulagée et légère.
 

Nouvelle vision de l’existence

Les séances se sont succédé, à un rythme très régulier (deux par mois), plus des échanges téléphoniques très soutenus où les entretiens étaient tantôt thérapeutiques tantôt amicaux : environ 2 à 5 heures tous les trois jours.

C’est progressivement qu’elle a intégré aux séances et aux conversations une nouvelle vision du réel : nous serions en réalité des êtres « multidimensionnels », éternels et dotés de pouvoirs dont nous n’aurions plus la mémoire.

Peu à peu, notre relation a dérivé vers des considérations spirituelles. Elle prétendait être mon amie et m’invitait régulièrement à dîner chez elle. Souvent, à ces occasions, elle me tirait les cartes, me lisait des extraits de channeling.[…]

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