Le juge Cameron Macaulay de la cour suprême de Victoria (Australie) autorise le Victoria’s Mercy Hospital à transfuser en dernier recours une jeune femme témoin de Jéhovah de 17 ans présentant une grossesse à risque.
La jeune femme présentait un risque d’hémorragie et aurait dû faire face à un long travail, une naissance assistée ou une césarienne d’urgence. Une transfusion sanguine pourrait être effectuée en dernier recours si elle souffrait d’une hémorragie post-partum. L’hôpital a promis que les médecins utiliseraient d’abord les techniques autres que la transfusion. Cette décision va à l’encontre des règles jéhovistes qui interdisent aux fidèles de recevoir des transfusions sanguines. « Si le bébé doit mourir, il doit mourir » avait déclaré la jeune femme …
Lors de l’audience un pédopsychiatre a déclaré qu’il ne pensait pas que la jeune fille avait la capacité décisionnelle pour un tel choix. Le juge Macaulay a statué que le niveau de maturité et de compréhension de l’adolescente était un facteur déterminant dans sa décision.
La mère de la jeune fille a déclaré qu’elle ne consentirait pas à ce que l’hôpital administre du sang à sa fille. Pour elle la décision du tribunal d’accepter une transfusion aurait un impact significatif sur le bien-être de la fille.
Pour Adam Phillips, ancien membre des Témoins de Jéhovah, la jeune femme a subi une pression énorme pour suivre les règles de l’organisation même si cela devait coûter la vie de son futur bébé. Elle pense probablement qu’elle pourrait etre punie par Dieu si elle acceptait une transfusion. De plus, elle serait probablement reniée par sa famille et ses amis au sein de sa congrégation.
(Sources: The Guardian, 31.08.2018 & News.com.au, 02.09.2018 & 14.09.2018)
Lire sur le site de l’UNADFI : Un Témoin de Jéhovah peut-il exercer sa conscience personnelle dans le choix de produits sanguins ? : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/temoins-de-jehovah-decryptage-2-2/