Deux membres de l’Opus Dei ainsi que l’ACUT (Association de Culture universitaire et technique), association proche de l’Opus Dei, avaient été attaqués pour « travail dissimulé » par une ancienne membre de l’Opus Dei, Catherine Tissier.
Le procès qui s’est déroulé les 22 et 23 septembre 2011 aura nécessité dix années d’instruction.
A l’annonce de la relaxe le 24 novembre 2011, l’avocat de Catherine Tissier, Me Bosselut n’a pas été surpris. Il a déclaré qu’il avait le sentiment que le tribunal semblait « contester les témoignages qu’il y a eus à l’audience » et qu’il semblait « ne pas s’intéresser au fameux statut de numéraire auxiliaire ». Ce statut « est pourtant à lui seul la preuve des délits qui ont été dénoncés et qui font l’objet du renvoi ». Me Bosselut ajoute : « Il faut croire que Madame Tissier a rêvé lorsqu’elle était numéraire auxiliaire et qu’elle a rêvé de ces journées passées, de 6 heures du matin à 21 heures à travailler ».
Lors d’un entretien au journaliste de Golias Hebdo, Me Bosselut constate que « la mécanique de l’Opus Dei n’a pas été prise en compte dans cette première instance » et que ne pas voir que le statut de numéraire auxiliaire est bien un « problème » spécifique à l’Opus Dei est « une forme de déni ».
Rappelons que dès le 25 novembre 2011, le Parquet annonçait avoir fait appel de la relaxe. De son côté, la partie civile, Catherine Tissier, faisait également savoir qu’elle interjetait appel.
Source : Golias Hebdo, Jean-Baptiste Malet, 07.12.2011