Une peine réduite pour les accusés

Le procès en première instance en juin 2009 « avait fait grand bruit ». Quatre personnes étaient alors mises en cause dans la mort d’un adolescent, Roger. Le 3 janvier 2005, son corps était retrouvé sans vie dans l’église de la paroisse Saint-Gabriel, l’une des trois églises du Christianisme Céleste en Guyane. Il portait des hématomes et des traces de liens aux poignets et aux chevilles.


Le 31 décembre 2004, sa mère avait confié Roger qui souffrait d’épilepsie, aux dirigeants de « l’église » : Maurice Saint-Pierre et son épouse, Denise Saint-Pierre pour une « guérison par la prière ». Roger avait été allongé, ligoté » et bâillonné sur une croix en bois pour subir un « désenvoûtement ». Deux autres membres actifs de « l’église », Alain Lescot et Jean-Luc Rosa, avaient eux aussi participé au pseudo-désenvoutement de Roger.

Lors du procès en appel, les sept avocats de la défense se sont succédé durant une demi-journée, plaidant sur le fait qu’il n’y a pas de cause à effet « entre les violences » et la mort de l’adolescent.

Le verdict est arrivé très tard dans la nuit. Tous les accusés voient leur peine réduite par rapport à leur condamnation en première instance : Maurice Saint-Pierre est condamné à 6 ans de réclusion au lieu de 12, Jean-Luc Rosa à 4 ans au lieu de 9, Denise Saint-Pierre à 4 ans dont un an avec sursis au lieu de 7 ans et enfin, Alain Lescot est acquitté alors qu’il avait été condamné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis.

Source : France Guyane, 27.02.2010