Des transactions financières douteuses ont fini par alerter les adeptes de l’Église chrétienne palmarienne. D’anciens membres ont décrit un fonctionnement totalitaire et des méthodes coercitives. Une enquête est en cours.
Le groupe a été fondé en 1974 par Clemente Dominguez et Manuel Alonso à la suite de prétendues apparitions de la Vierge relatées par quatre jeunes filles. Le mouvement s’est structuré sur le modèle de l’Église catholique. Puis Clemente s’est autoproclamé pape. Plus tard, il abolira l’ordre des cardinaux, pour permettre à Manuel Alonso de lui succéder. L’actuel et troisième « souverain pontife », Gines Jesus Hernandez, serait maintenant reclus avec sa compagne dans la Sierra Nevada. Markus Joseph Odermatt, d’origine suisse, est l’actuel « pape » de l’Église palmarienne.
Le nombre d’adeptes n’a fait que croître durant les quarante années qui ont suivi sa création – le mouvement a compté jusqu’à 5000 adeptes. La communauté recevait près de deux millions d’euros par an d’adeptes d’Amérique latine, de Suisse ou encore d’Allemagne.
Pour les anciens membres, le mouvement serait aujourd’hui en déclin : il n’y aurait plus que 400 membres à Séville, 600 dans le reste du monde.
Ils ont accusé le groupe de fonctionner sur un mode totalitaire, avec une discipline de fer. Les adeptes obéissent aveuglément au pape autoproclamé. Ce mode de vie très strict a transformé leur personnalité.
Miguel Perlado, psychologue spécialisé dans les cultes religieux et fondateur de l’Association ibéro-américaine d’enquête sur la violence psychologique, a rencontré sept anciens membres. Il estime qu’ils ont subi de graves préjudices psychologiques.
(Source : Aleteia, 29.10.2014 & El Pais, Javier Martin-Arroyo, 26.05.2016)
Lire le descriptif du groupe sur le site de l’UNADFI :
https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/que-sait-de-leglise-chretienne-palmarienne