Esti Weinstein, ancienne ultra-orthodoxe, a livré son témoignage avant de mettre fin à ses jours. En quittant sa communauté hassidique, elle a été considérée comme morte et a perdu le droit de revoir six de ses sept filles, l’une d’elle ayant suivi son chemin.
Dans un manuscrit intitulé Faire sa volonté, elle raconte la vie chez les « haredim », les « craignants Dieu ». Elle décrit la vie oppressante qui prévaut dans la secte hassidique de Gur à laquelle sa famille appartient. À 17 ans, elle a été mariée à un homme qu’elle n’a vu qu’une seule fois.
Ce mariage arrangé et sa vie rythmée par le strict respect des traditions l’ont poussée à partir, à « trahir » sa communauté. Du jour au lendemain, ses parents, ses proches et ses amis lui ont fermé leur porte.
À sa mort, ceux qui lui avaient tourné le dos ont tenté de récupérer son corps pour l’enterrer selon leurs préceptes. Mais ses amis sont parvenus, grâce à une décision du tribunal des affaires familiales de Tel Aviv, à l’inhumer selon ses dernières volontés.
(Source : Libération, Nissim Behar, 28.06.2016)