Un rappeur chef d’une secte ?

Le rappeur Rashad Jamal est soupçonné d’être le chef d’une secte. Selon la police de Berkeley, il aurait joué un rôle dans la disparition de 6 personnes originaires du comté de Saint-Louis (Missouri – USA). En détention, celui qui prêche sur une chaîne YouTube nie ces allégations.

Il s’appelle Rashad Jamal White. Âgé de 38 ans, ce rappeur (il a sorti deux albums studio), est aussi influenceur sur les réseaux sociaux. Condamné à 18 ans de prison pour « des faits domestiques », il est accusé, depuis 2021, d’agressions sexuelles sur mineur. Des agressions qu’il réfute appelant ceux qui le soutiennent à signer des pétitions et à faire des dons à sa famille. Il est devenu le chef d’un groupe popularisé en ligne sous le nom de « L’université de l’intelligence cosmique ». De sa cellule, il prêche une spiritualité, exclusivement pour les noirs et les Latinos, qui, selon lui « seraient naturellement terrestres alors que les blancs ne le sont pas », et délivre des enseignements ésotériques. Il prétend « être la voix des opprimés » et ses partisans le qualifient de prophète, voire de Dieu. Il a également créé une boutique en ligne où il vend des livres, disques, colliers, bracelets, cristaux et autres tee-shirts. Pour la police, cette communauté serait en fait une secte et Rashad Jamal un gourou. Lui s’en défend et a déclaré, lors d’une interview téléphonique accordée au Post-Dispatch, « qu’il donnait simplement son avis sur une multitude de sujets allant de l’histoire à la biologie en passant par la physique quantique ».

Six personnes originaires du comté de Saint-Louis, dont deux enfants, ont quitté, en août,  une maison qu’elles louaient à Berkeley (Californie). Elles n’ont, depuis, plus donné signe de vie. Elles étaient adeptes de « L’université de l’intelligence cosmique » et la police pense que ce groupe a joué un rôle dans cette disparition inquiétante. Toujours dans le Post-Dispatch, Rashad Jamal soutient « qu’il a découvert ces accusations dans un reportage télévisé ». Il affirme « ne jamais avoir rencontré ces personnes » et « être persécuté et pris pour cible à tort ». 

(Source : Post-Dispatch, 10.01.2024)

  • Auteur : Unadfi