Un pasteur fraudeur sous les verrous  

Mwinda Lezoka, pasteur canadien, a été condamné à deux ans et demi de prison pour avoir extorqué ses fidèles d’un montant dépassant les 250 000 dollars. Cette décision devrait mettre fin à un feuilleton judiciaire qui dure depuis dix ans.

En 2020, un juge a reconnu le pasteur coupable de fraudes sur quelques-uns de ses fidèles entre 2005 et 2009 alors qu’il dirigeait la Communauté chrétienne de Béthel, un groupe évangélique situé à Montréal. Il aurait profité de son ascendant spirituel pour escroquer des fidèles. La somme s’élèverait à 268 000 dollars. Son église étant dans une situation de faillite à la suite d’investissement dans des projets immobiliers il avait poussé des fidèles à hypothéquer leur maison ou leur avait soutiré des sommes importantes sous des prétextes fallacieux. Certains se sont retrouvés dans des situations d’extrême pauvreté à la suite de ces dons. Lors du procès le juge a constaté que l’ascendant exercé par Mwinda Lezoka sur ses victimes a été un élément significatif pour l’obtention des sommes, constituant un réel « un abus de confiance ».

Afin d’éviter un jugement, le pasteur a essayé de faire durer l’affaire en multipliant les reports, les requêtes ou bien en changeant d’avocat. En plus de sa peine de prison il devra remettre 268 000 dollars à ses victimes d’ici 2029 dans le cadre d’une ordonnance de restitution. Il devra aussi payer une amende de remplacement de 50 000 dollars sous peine d’être condamné à une année de prison supplémentaire.

Le pasteur a fait appel du jugement.  

(Source :  La Presse, 17.03.2022)

  • Auteur : Unadfi