Jesus Morning Star (JMS), ou Providence, se classe parmi les mouvements sectaires les plus notoires de Corée du Sud1. Sous son masque de groupe chrétien se cache, selon d’anciens membres, une organisation internationale dangereuse dont le dirigeant, Jeong Myeong-seok, a utilisé son « autorité divine » pour abuser de jeunes femmes2. Un australien, Peter Daley, chargé d’études en Corée du Sud où il a passé les treize dernières années, est devenu l’expert occidental du JMS.
Lors de son séjour en Corée du Sud, Peter Daley a rencontré une adepte du JMS qui avait été menacée et harcelée pour avoir voulu quitter le groupe. Cette histoire a poussé le jeune australien à étudier l’organisation. Il a créé un site pour mettre en lignes les informations collectées et recueillir des témoignages. Il a réussi à obtenir des vidéos montrant clairement la manière d’endoctriner les jeunes femmes et plus particulièrement les plus jolies. Elles montrent également de façon évidente l’importance du sexe dans le groupe.
Devenant une menace pour la secte, Peter Daley a appris qu’il était poursuivi en justice par le JMS lui intimant de s’excuser et de fermer son site. Convoqué par la police, il a été finalement satisfait de donner toutes les informations en sa possession aux autorités locales. L’australien a néanmoins craint pour sa sécurité car, dans le passé, des violences avaient été commises sur des journalistes critiquant le groupe. La police a finalement recommandé au procureur d’abandonner les poursuites à son encontre, ce qu’il a fait.
Peter Daley peut donc poursuivre ses activités sur son site, convaincu qu’il aide les gens et, dans une certaine mesure, gêne les activités d’organisations criminelles comme le JMS.
(Source : Vice News, 19.04.2016)
1- Lire sur le site de l’UNADFI, Le phénomène sectaire en Corée du Sud : https://www.unadfi.org/cles-pour-comprendre/phenomenes-sectaires/secte-et-societe/coree-du-sud-le-phenomene-sectaire-en
2- Il purge actuellement une peine de dix ans de prison pour viol et agression sexuelle, actes perpétrés sur cinq femmes dans plusieurs pays d’Asie.