
Un tribunal fédéral du Kansas a condamné six anciens responsables de l’Organisation des Nations Unies pour l’Islam (UNOI) pour avoir obligé des adeptes, dont des enfants âgés de huit ans, à travailler sans rémunération dans des conditions abusives. Et ce, pendant plus de dix ans.
Kaaba Majeed, 51 ans, a écopé de la peine la plus lourde : dix ans de prison et trois ans de liberté surveillée, notamment pour cinq chefs d’accusation de travail forcé. Ses coaccusés, dont l’ex-épouse du fondateur autoproclamé Royall Jenkins, ont été condamnés à des peines allant de quatre à cinq ans de prison, assorties pour certaines de probation. Deux autres prévenues, déjà reconnus coupables, seront fixées sur leur sort en septembre.
Selon le verdict, les dirigeants de l’UNOI ont soumis leurs adeptes, dont des mineurs, à un travail non rémunéré dans des entreprises de l’organisation réparties dans plusieurs États américains, tout en les logeant dans des conditions insalubres et en limitant nourriture, eau et contacts extérieurs. Les faits se sont déroulés de 2000 à 2012.
Les autorités décrivent un système d’exploitation organisé : isolement, coups, menaces, punitions, promesses d’éducation mensongères et contrôle total des déplacements. Les bénéfices servaient à assurer le confort des accusés.
Le FBI, avec l’appui du ministère du Travail fédéral et de l’État de New York, a mené l’enquête. Les procureurs rappellent que « le temps n’a pas affaibli la détermination » à poursuivre les crimes de traite humaine, saluant « la coopération inter-agences pour protéger les victimes ».
(Sources : Department of Justice & KCTV 07.08.2025)