Accusé de violences physiques et sexuelles sur ses disciples, Ram Bahadur Bomjan, 33 ans, a été condamné à dix ans de prison. Celui qui se fait appeler « Petit Bouddha » avait été interpellé en janvier dans une cache près de Katmandou.

Il fuyait les autorités depuis plusieurs années. Surnommé « petit Bouddha » ou « Buddha Boy », il a acquis sa notoriété à l’adolescence, ses disciples lui attribuant la capacité de méditer durant des mois, immobile, sans eau, nourriture, ni sommeil. Fin juin, il a été jugé coupable d’agressions sexuelles sur des enfants par le tribunal de Sarlahi, dans le sud du Népal. Il a été condamné à dix ans de prison ainsi qu’à une amende de 500.000 roupies népalaises (3 489 €).

Le gourou de 33 ans avait été interpellé en janvier près de la capitale Katmandou. Selon la police, une somme de 30 millions de roupies népalaises (plus de 200 000 €) en liquide a été découverte lors de son arrestation, ainsi que des devises étrangères.

Des dizaines de plaintes pour violences ont été déposées à son encontre en 2010. Il avait expliqué à l’époque « battre les victimes parce qu’elles gênaient sa méditation ». Une nonne de 18 ans l’avait aussi accusé de viol en 2018. L’année suivante, la police avait ouvert une autre enquête après que des familles avaient fait état de la disparition de quatre de ses fidèles. L’enquête n’a rien donné à ce jour.

Avant de vivre dans la clandestinité, Ram Bahadur Bomjan pouvait rassembler des dizaines de milliers de personnes pour assister à ses méditations dites miraculeuses dans la jungle. À l’âge de 16 ans, il avait disparu pendant neuf mois dans une zone sauvage de l’est du Népal. Des moines bouddhistes avaient organisé des veillées en continu pour prier pour son retour sain et sauf. 

(Sources : Le Parisien & AFP, 01.07.2024 ; Elle, 02.07.2024)