Plusieurs témoignages décrivant des faits d’une extrême violence ont amené la Directrice de la protection de l’enfance japonaise à interpeller l’organisation des Témoins de Jéhovah afin qu’elle « rappelle à tous ses membres que les traitements inhumains, cruels et dégradants sont interdits et passibles de lourdes peines de prison ». Les dirigeants du mouvement, qui revendique 250 000 fidèles dans le pays, ont également été convoqués par le ministère des Affaires sociales.
Cette prise de position intervient après qu’un collectif d’ex adeptes, soutenu par un groupe d’avocats japonais, a remis au ministère de la Santé les résultats d’une enquête « sur les punitions corporelles infligées au sein du mouvement ».
Le rapport remis le 14 mars 2023 relève que 30% des 255 anciens adeptes et enfants d’adeptes interrogés auraient été battus avec une ceinture ou d’autres objets avant l’âge de trois ans. Ces violences se seraient poursuivies sur 75% d’entre eux jusqu’à ce qu’ils entrent à l’école primaire.
Tandis que l’organisation des Témoins de Jéhovah certifie ne pas cautionner les châtiments corporels, le groupe de victimes affirme que ces sévices seraient systématiques.
Le document rapporte les témoignages d’enfants ayant été fouettés pour avoir somnolé ou discuté pendant les assemblées. D’autres racontent avoir été châtiés parce qu’ils avaient mal prêché durant le porte à porte ou joué avec d’autres enfants sans permission. Une ex-adepte rapporte avoir été dénudée et fouettée par sa mère sous les yeux de ses frères et de son père, tandis qu’une autre victime aurait été forcée à se gargariser avec de l’eau de Javel pour se « purifier ».
(Sources : Nipon.com, 02.03.2023 & 16.03.2023 & RFI)
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