Les ADFI du Sud-Ouest reçoivent Christine et Charles‐Henri de Védrines

A l’occasion de la réunion de la région Sud-Ouest, l’ADFI 47 avait invité Christine de Védrines, auteure du livre « Nous n’étions pas armés », et son mari Charles-Henri, deux des onze « Reclus de Monflanquin ».


Cette réunion a été l’occasion de revenir sur l’absence de réaction de la justice face à la mise sous emprise, par Thierry Tilly, de onze membres d’une même famille, pour s’emparer de leurs biens. Dès le début de l’affaire, l’ADFI 47 avait réuni les éléments inquiétants et signalé les faits au procureur de la république d’Agen. La présidente de l’association de l’époque rappelle la réponse : « ce n’était pas une secte, mais une escroquerie financière ». Il ne s’est ensuite rien passé pendant six ans… malgré la présence dans le groupe des « reclus » d’une jeune fille mineure, ce qui aurait pu déclencher une procédure dans le cadre de la loi sur la protection des mineurs.

Selon un gendarme, en poste à l’époque, il a été clairement demandé de « tirer le frein à main » sur cette affaire. Thierry Tilly ne sera arrêté qu’en 2009, condamné à 10 ans de prison en avril 2013 lors du procès en appel. Il s’est pourvu en cassation.

Revenant, dans leur témoignage devant les bénévoles des ADFI, sur ces dix années de calvaire pendant lesquelles ils ont, disent-ils « pénalisé la génération de leurs enfants », Christine et Charles-Henri parlent d’une «effraction de l’âme » ; décidés à s’en sortir, ils s’attachent à « positiver », estimant « qu’on ne se reconstruit que grâce à l’extérieur ». Ils continuent à se battre, affrontant un autre volet judiciaire portant sur la vente, qu’ils jugent illicite, de leurs biens immobiliers. La cour d’assise n’a accordé aux victimes qu’environ 200 000€ d’intérêts à répartir … alors que le montant total des biens perdus par la famille au profit de Tilly et ses complices dépasse 5 millions d’euros.

Source : La Dépêche.fr, Stéphane Bersauter, 13.03.2014