Le constructeur automobile français Renault Nissan vient d’annoncer un partenariat avec la société montpelliéraine Innovzen autour de « la respiration embarquée », nouveau concept censé rendre les habitacles des véhicules plus accueillants. Ce concept repose sur les supposés bienfaits de la « respiration consciente » qui s’inspire de nombreux courants new age comme le Rebirth.
Développé par l’américain Leonard Orr, le Rebirth est une pratique pseudo-scientifique controversée. Les vertus supposées de la respiration consciente sont largement relayées sur le site de l’entreprise Innovzen. On peut y lire également une allusion à un prétendu complot médico- pharmaceutique : « Cependant quelle que soit l’efficacité de cette approche, il est possible que la communauté médicale et pharmaceutique ne l’ait pas promue car cette initiative n’est financièrement pas intéressante. » Cette dérive conspirationniste est complétée par quelques raccourcis entre respiration et maladies : le manque d’oxygène des cellules serait une condition préalable au développement du cancer. Interrogée sur cette question, le PDG d’Innovzen, Jean-Louis Portales, renvoie vers un site truffé de propos complotistes et de contre-vérités médicales : « La vraie cause du cancer et pourquoi elle a été gardée secrète » ou « Le cancer a besoin d’un environnement pauvre en oxygène pour survivre et se développer ».
D’autre part, Innovzen cite l’« expert » en respiration consciente, l’américain Dan Brulé qui est convaincu du pouvoir extraordinaire de la thérapie par la respiration. Ce proche de Leonard Orr a été membre de la secte Osho1 dans les années quatre-vingts.
(Source : Sciences et Avenir, Olivier Hertel, 21.01.2016)
1- Lire sur le site de l’UNADFI :
– Bhagwan Rajneesh-Osho (1ère partie) : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/bhagwanrajneesh- osho-1ère-partie
– Bhagwan Rajneesh-Osho (2ème partie) : https://www.unadfi.org/bhagwan-rajneesh-osho-2ème-partie
– États-Unis / Fraude électorale et bioterrorisme : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/etats-unisfraude- électorale-et-bioterrorisme