Depuis plusieurs mois dans toute la France, La Commission des Citoyens pour les droits de l’homme (CCDH), liée à la Scientologie, « fait le siège des établissements de santé mentale ». Elle bataille contre la « psychiatrie thérapeutique » qualifiée d’institution « criminelle ».
Forte d’une loi datant du 17 juillet 1978 qui permet à chacun d’accéder aux documents administratifs, les scientologues réclament aux institutions une copie des pages des registres 2008 et 2009 qui répertorient « les hospitalisés sous contrainte ». Or, ces registres où sont inscrits le nom du patient, ses dates d’entrée et de sortie, ainsi que les visites des autorités (maire, magistrat, préfet…) contrôlant son internement, sont confidentiels. Et la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) qui veille à l’application de la loi, rappelle elle-même que, selon un certain article 9, « vie privée et secret médical sont inviolables ». Tout ce qui concerne le malade demeure… confidentiel.
Obtempérer à la loi ne consisterait donc à ne fournir à la CCDH que les dates de visite du préfet mais en aucun cas le nom du malade et sa date d’hospitalisation.
Source : Le Canard Enchaîné, Jérome Canard, 23.05.2010