
Dans son jugement du 21 février, le tribunal administratif de Paris a enjoint à la Miviludes de changer une partie de son dernier rapport qui accusait une communauté religieuse de Haute-Loire de dérives sectaires.
Le tribunal administratif avait été saisi par le « kibboutz » de Malrevers, en Haute-Loire, fondé en 1969 par un dissident de la communauté parisienne « La Famille ». Ce groupe réunit trois familles (55 membres) pratiquant un syncrétisme religieux à base de christianisme et de judaïsme. Dans son rapport d’activité de 2021, la Miviludes parlait de « dérives sectaires constatées ».
Les plaignants ont fait valoir que la Miviludes s’était basée « uniquement sur des articles de presse faisant état d’accusations, vieilles de plus de vingt ans, portées contre un seul des membres du kibboutz, et contestées ». Une affirmation grave selon leur avocat, Me Julien Bensimhon, qui a pointé à l’audience « un manque de nuances portant directement atteinte à l’honneur de la communauté ».
Dans un communiqué, il s’est « félicité de ce jugement reconnaissant que le kibboutz de Malrevers n’est pas une secte ».
Le tribunal a cependant rejeté les demandes de préjudice moral et de réparations financières.
(Source : Le Figaro, 05.03.2025)
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