La justice reconnait la culpabilité du gourou maoïste

Aravindan Balakrishnan, surnommé le « gourou maoïste », a été reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles sur ses adeptes
et d’avoir maltraité et séquestré sa propre fille durant trente ans. Il dirigeait secrètement une communauté dans le sud de Londres depuis
1975. La dizaine de femmes sous son, croyait participer à la création d’une « dictature internationale du prolétariat ». Sous emprise, elles pensaient que leur gourou disposait de pouvoirs divins.

La fille d’Aravindan Balakrishnan a passé toute sa vie emprisonnée et régentée par son père. Elle est parvenue à s’échapper en octobre 2013, s’est réfugiée dans un commissariat où elle a raconté les brimades et la violence qu’elle subissait. Son père lui avait fait croire que sa mère était morte en la mettant au monde, mais elle apprit plus tard qu’elle faisait partie de la communauté et qu’elle était décédée en 1997 après avoir été [ou s’être ?] défenestrée. Après le verdict, elle a confié qu’elle était soulagée, heureuse du résultat du procès… mais qu’il était toujours son père.
Le courage des victimes a été salué par le responsable de la police ; elles ont témoigné malgré les tourments et les tortures qu’elles ont endurés.
Le juge attend les conclusions du rapport psychiatrique. Le gourou risque une peine de prison à vie.

(Sources : The Guardian & Journal Metro, 04.12.2015)