Il y a un an, l’actualité se focalisait à Vescovato, là où une association religieuse, « La Famille Ave Maria de l’Enfant Jésus » dirigée par une aide-soignante appelée « La Messagère », défrayait la chronique judiciaire.
Le 21 janvier, le président de la MIVILUDES s’est déplacé dans l’île, répondant ainsi au souhait du procureur général, Paul Michel, qui déclare que même si le phénomène sectaire n’est pas très répandu dans l’île, « la menace guette sous de nouvelles formes, notamment les publics les plus fragiles et plus particulièrement les jeunes ». Une douzaine de sectes ont été recensées dans l’île. Parmi elles, près d’un millier de Témoins de Jéhovah qui, à eux seuls, représentent « la quasi-totalité » du fait sectaire dans l’île.
Mais pour le procureur, le danger est ailleurs. Il insiste d’une part, sur la protection des mineurs « dans une île où le recours aux stupéfiants est un marché qui prospère » et d’autre part, sur certaines pratiques thérapeutiques sectaires qui « avancent masquées ». Pour éviter que la Corse ne devienne « une terre de prédilection pour ces nouvelles dérives », Paul Michel souligne qu’il faut « informer, prévenir, veiller ».
Dans une interview, le président de la MIVILUDES, Georges Fenech explique que sa venue répond au souhait du procureur général qui est, par ailleurs, un membre du conseil d’orientation de la MIVILUDES. Georges Fenech insiste lui aussi sur les évolutions du phénomène sectaire telle « la prolifération de mini-structures liées aux soins alternatifs et aux psychothérapeutes autoproclamés qui coupent les gens des soins conventionnels et les exposent à des risques de santé très graves ». Et la Corse est elle aussi « touchée par la création de ces cabinets, source de dérives dangereuses ». Par ailleurs, il tient à féliciter l’île pour la tenue régulière de ses cellules de vigilance.
Source : corsematin.com, Jean-Pierre Belzit, 19.06.2010