Ursula Caberta, chargée de mission à Hambourg, vient de relancer cette idée, déjà évoquée en 1996, en présentant son ouvrage le « Livre noir de la Scientologie ». La chargée de mission a reçu le soutien d’experts et de ministres de l’Intérieur de deux Länder (Etats régionaux) : celui de Hambourg et celui de Bavière.
Bonn a déjà placé la Scientologie sous surveillance en raison de ses méthodes « quasi totalitaires » car, souligne un porte-parole des renseignements intérieurs, il s’agit là « d’une organisation politique extrémiste ». Depuis le nazisme, l’Allemagne suit avec vigilance tout mouvement qui flirte aux extrêmes.
La secte cherche notamment à gagner de «l’influence politique » et a même, lors d’une réunion européenne le 8 avril 2006 à Bruxelles, prôné la lutte contre le « Quatrième Reich » que constitueraient les institutions de l’Union Européenne !
Certains experts comme le professeur de droit Heinz Schoch jugent, pour leur part, tout projet d’interdiction condamné d’avance « tant il sera difficile de prouver que la Scientologie menace la Loi fondamentale ». Et prévient le vice-président du groupe parlementaire, Wolfang Bosbach : « si ce projet est lancé, il doit réussir ». Un échec, en effet, renforcerait la secte.
(Source : Dépêche AFP, 16.08.2007)