L’Afrique du Sud touchée par le phénomène sectaire

En Afrique du Sud, la Commission pour la promotion et la protection des droits des communautés culturelles, religieuses et linguistiques a interrogé des ex-gourous et ex-adeptes pour comprendre comment des mouvements sectaires mettent sous emprise et contrôlent les fidèles. C’est Dans ce contexte, que le quotidien en ligne Sud-africain Times Live est revenu sur l’histoire de groupes sectaires qui ont défrayé la chronique dans ce pays.

Mancoba Seven Angels Ministry

Cette église fondée en 1986 par Siphiwo Mancoba a survécu à la mort de son fondateur dont les fils et leur mère ont pris la direction du mouvement. Les fidèles devaient céder des voitures, de l’argent et d’autres biens en guise de cadeaux aux « seven angels ». Les faits ont montré que des filles et des femmes sont devenues esclaves sexuelles au service des dirigeants du groupe. Une fusillade a éclaté entre des policiers et des adeptes de l’église des Seven Angels Ministry, lors d’une opération policière qui a permis l’arrestation de dix suspects et provoqué la mort de sept adeptes. Le drame a eu lieu après que des membres de la secte se soient introduits dans un poste de police de la ville de Ngcobo (Afrique du Sud) faisant six victimes.1

Mission Kwasizabantu

Cette mission évangélique fondée en Afrique du Sud par le révérend Erlo Stegen est présente partout dans le monde, notamment en France. En Afrique du Sud, le mouvement est accusé de viols et de violences mais aussi de blanchiment d’argent et de fraude.

Jesus Dominion International

Le pasteur principal de cette église a été jugé pour viols, violence et trafics d’êtres humains. En 2018, dans un article de la presse sud-africaine, un psychologue clinicien avait comparé cette église à une véritable secte. Il expliquait qu’elle prétendait être la seule à détenir la vérité, que les adeptes vivaient dans le secret, que les enseignements n’étaient pas accessibles à tout le monde et que le leader attendait une loyauté et une obéissance absolue de ses fidèles.

Church Team Ministries International

Fondée en 2001 par Miki et Audrey Hardy, cette église d’origine mauricienne a des branches dans les villes sud-africaines de Durban et Johannesburg. [elle est aussi présente en France, ndlr] Il y a dix ans, des affaires de lavage de cerveau et d’abus sexuels ont été alléguées contre l’église. Les témoignages montraient que les fidèles quittaient leurs emplois et leurs vie familiale à la demande de certains de ses dirigeants.2

(Source : Times Live, 23.11.2020)

1. Lire sur le site de l’Unadfi, Fusillade dans un mouvement sectaire : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/fusillade-dans-un-mouvement-sectaire/

2. Lire à propos de la Church Team Ministries International : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/une-mere-trop-longtemps-separee-de-sa-fille/ 

  • Auteur : Unadfi