Entré dans la Scientologie sur les conseils d’un voisin, un homme confie au Guardian comment il a intégré un groupe de jazz de membres de la Scientologie et ce que cela a entrainé.
Après être entré dans la Scientologie par intérêt et voyant à l’époque la doctrine comme une « philosophie » il se sépare de sa femme et rejoint la Sea Org à Los Angeles, l’organisation qui regroupe les membres les plus dévoués. Il ira avec sa nouvelle femme – scientologue- sur l’un des bateaux de l’organisation sur lequel il a pu bénéficier d’une cabine alors que la plupart des membres n’avaient pas leur propre lit, une personne y dormant pendant la journée et une autre la nuit. En 1973, le bateau accoste à Madère (Portugal). Le maire demande s’il y a à bord des musiciens susceptibles de venir jouer sur la place de la ville. Saxophoniste, lui et d’autres scientologues musiciens se présentent et jouent plusieurs morceaux. À l’issu du concert, ils décident de fonder un groupe baptisé Apollo Stars. Ils sortent des albums et donnent de nombreux concerts. Lors de l’enregistrement d’un album, Ron Hubbard le fondateur de la Scientologie s’est beaucoup impliqué passant des journées entières avec eux. Le témoin raconte avoir été effrayé le premier jour car il pensait que Ron Hubbard pouvait lire dans les pensées. Mais plus il apprend à le connaître, plus il s’aperçoit de sa mégalomanie et de son narcissisme.
Le groupe considéré comme important au sein de la Scientologie, ses membres étaient exemptés de certaines tâches et disposaient de personnel pour s’occuper d’eux sur le bateau. Les autres navigants aimaient le groupe car il accaparait Ron Hubbard. Alors que le bateau revient aux États-Unis en 1975 le groupe se sépare et le témoin quitte la Scientologie en 1976 après avoir eu une révélation sur les méfaits de l’organisation. Il sera envoyé au RPF (Réhabilitation Projet Force), camp de travail qui vise à réhabiliter les membres qui n’ont pas agi selon les attentes de la Scientologie. Il réussira à s’enfuir et à être libéré de l’emprise scientologue.
(Source : The Guardian, 26.02.2021