Grande-Bretagne / The School of Economics Science (Ecole des Sciences Economiques)

Fondée en 1937 par l’avocat Léon MacLaren, appelé le “leader” par ses disciples, l’Ecole des Sciences économiques a démarré en tant que groupe de réflexion sur la réforme économique. Mais au fil du temps et en partie en raison des réunions de MacLaren avec le gourou de la Méditation Transcendantale, Mahesh Yogi, cette organisation est devenue « philosophique ».


Le quotidien britannique Daily Mails publie le témoignage de Laura Wilson[1], née en 1964 et qui a passé son enfance et sa jeunesse au sein de cette organisation. Ses parents avaient rejoint Léon Mac Laren à la fin des années cinquante.

L’intérieur de la maison était tapissé des « écrits mystiques » autorisés par le « leader » et leur vie était régie par des règles draconiennes. Toute la famille passait un minimum de 30 minutes de méditation deux fois par jour et il leur était interdit de regarder la télévision ou d’écouter de la musique écrite après le 18ème siècle. Alors que Laura avait quatre ans, il a été érigé comme règle que personne ne devait plus manger ni aliment cuit, ni viande. La raison de ce régime très restrictif n’a jamais été expliquée.

Le temps libre devait être consacré à l’organisation et il y avait d’innombrables réunions. L’étude du sanskrit était obligatoire. Les heures de sommeil restaient limitées : coucher vers minuit et réveil à 4h30 au démarrage des « activités ». Les parents de Laura étaient complètement sous l’emprise totale du groupe.

A l’adolescence, Laura a ressenti des sentiments de confusion et d’isolement. A seize ans, elle a dû porter une jupe longue et rassembler ses cheveux dans un chignon. La sexualité féminine était dangereuse et devait être réprimée : tel était le message qui circulait dans le groupe. Son entrée à l’université en 1982 a changé la donne. Pour la première fois, elle pouvait se conduire « normalement ». Une relation amoureuse avec un étudiant l’a pourtant amenée à se confronter furieusement à l’organisation et à ses parents.

Laura a fini par quitter le groupe. Ses parents y sont restés. Il aura fallu ensuite dix ans pour qu’elle puisse se réconcilier totalement avec eux.

Source : D’après traduction de « The cult that stole my childwood », Daily Mails, Kathryn Knight, 23.05.2012

[1] Laura Wilson est une romancière reconnue qui a écrit une dizaine d’ouvrages. Certains d’entre eux ont été traduits en français et publiés aux Editions Albin Michel. Son dernier livre « A Willing Victim » (Une Victime consentante) a pour thème une enquête policière menée dans un milieu sectaire.