Drogues et rites vaudou ne font pas bon ménage

Un homme de 26 ans a été condamné par le tribunal de Saint-Malo (35) à quatre ans de détention, dont un an ferme sous surveillance électronique, pour violences conjugales et menaces de mort. Sa compagne a dénoncé des rites vaudou durant leur relation.

Le procès, qui s’est déroulé le 27 mai 2024, a mis en lumière des actes atypiques. La victime a raconté s’être réveillée un matin avec quatre poules sans tête devant leur lit, une pratique qu’elle attribue aux techniques vaudou enseignées au prévenu par son père qui se dit prêtre vaudou. Elle craignait que l’homme lui jette un sort ainsi qu’à ses proches, ils devaient porter une pierre pour se protéger. Selon les médecins, la jeune femme, âgée de 20 ans, a subi une « démolition identitaire » provoquée par ces rites. Une « emprise accentuée par la constante présence de stupéfiants dans leur relation » ont souligné les experts, ce qui lui a valu une interruption totale de travail de 60 jours. Le prévenu a été dépeint comme violent, verbalement et physiquement, sous l’empire de l’alcool et de la cocaïne. Les témoignages ont corroboré les dires de la victime qui semble toujours avoir peur aujourd’hui. La famille a parlé de bleus, de plaies et de cheveux arrachés. La jeune femme, qui a expliqué l’enfer qu’elle a vécu durant trois ans, a souligné qu’il la contrôlait totalement. Elle n’avait pas le droit de détenir un téléphone, de voir des amis sans lui, ni de disposer de son argent et elle a, plusieurs fois, été menacée de mort. Durant les quatre heures qu’a duré le procès, l’homme s’est montré détaché et a peiné à reconnaître les faits, parlant « de violences organisées par la victime ». L’homme, qui jusqu’alors avait un casier judiciaire vierge, a été condamné à un an de détention à domicile sous surveillance électronique et trois années de prison avec sursis. Il devra également dédommager la victime à hauteur de 7 600 €.  

(Source : Actu.fr, 28.05.2024)

  • Auteur : Unadfi