Pris en charge par un centre de sauvetage, des dizaines de survivants du massacre de Shakahola continuent à refuser de s’alimenter. Ils sont aujourd’hui accusés par les autorités Kenyane de tentative de suicide, un délit selon le code pénal du pays.

Cette infraction est un vestige des lois coloniales Britanniques. Au procès, les victimes sont apparues émaciées et affaiblies. Certaines d’entre elles se sont endormies au cours de l’audience. La Commission nationale kényane des droits de l’homme a enjoint le gouvernement à soutenir les victimes en leur fournissant un suivi psychiatrique, au lieu de les poursuivre en justice. En attendant la prochaine audience, le juge ne les a pas renvoyés en prison mais dans un centre de réadaptation. 

Jusqu’à présent, un total de 318 corps a été exhumé de la vaste forêt de Shakahola. 95 personnes ont pu être sauvées. 613 personnes sont toujours portées disparues. 

(Source : nytimes.com, 15.06.2023)