De la croyance à la mise en œuvre meurtrière

Jack LaSota, dit Ziz, est accusée d’avoir orchestré une série de meurtres. Fascinée par une intelligence artificielle vengeresse, elle aurait manipulé ses adeptes via des techniques psychologiques extrêmes.

Les membres de Zizian pensent que l’IA finira par provoquer la destruction de l’humanité. Et la gourelle du groupe est aussi glaçante que déconcertante. Le 18 février, le juge du tribunal du Maryland où elle comparaissait a refusé sa remise en liberté sous caution. Mais Ziz, accusée d’être liée à une série de meurtres, a fait passer les accusations l’accablant au second plan. Sa seule préoccupation : « obtenir en prison un régime exclusivement végétalien » assurant « sinon perdre l’esprit et délirer »…


Les crimes qui lui sont attribués auraient été perpétrés pendant des années, en Californie et dans le Vermont notamment, par des Ziziens, membres dévoués de la secte qu’elle a créée.


Son culte serait influencé par le mystérieux concept de « Roko’s Basilisk ». Une sorte d’intelligence artificielle voudrait le bien de l’humanité et punirait tous ceux qui n’auraient pas aidé à son émergence. Fascinée par ce scénario apocalyptique, Ziz serait rapidement passé de la croyance à la mise en œuvre.

Elle aurait eu recours à des techniques manipulatoires pour endoctriner ses adeptes, dont l’usage du « sommeil uni-hémisphérique » (une pratique qui veut qu’une personne dorme en n’utilisant qu’une moitié de son cerveau). Ce qui les place en réalité dans un état de vulnérabilité psychologique extrême.


A ce stade de l’enquête, les choix des victimes et les motivations de leur assassinat restent encore flous. Les parents d’un membre du culte ont été retrouvés morts à leur domicile, une balle dans la tête, tout comme le colocataire d’un autre Zizien. Un agent de la patrouille frontalière aurait été abattu lors d’un contrôle routier près de la frontière canadienne. L’arme utilisée a permis de remonter jusqu’à un Zizien.


(Source : Slate.fr, 26.02.2025)

  • Auteur : Unadfi