Les avocats de la secte Lev Tahor et les services sociaux ont décidé, d’un commun accord, de renvoyer dans leurs familles quatre des six enfants retirés à leurs parents lors de leur interpellation à Trinité-et-Tobago. Les deux autres enfants restent pour le moment en famille d’accueil.
200 membres de Lev Tahor avaient fui le Québec pour l’Ontario après avoir fait l’objet d’une enquête de la Direction de la protection de la jeunesse. Certaines familles s’étaient réfugiées à Trinité-et-Tobago et au Guatemala où vivent encore six autres enfants.
Au Québec, dans la ville de Sainte-Agathe-Les- Monts, les vingt-cinq maisons de la communauté sont à vendre. Deux membres sont restés sur place pour organiser la fin du déménagement et les transactions immobilières.
Les membres de la secte disparaissent également lentement de Chatham-Kent (Ontario), ne laissant que ceux qui ont des batailles juridiques en cours. Il semblerait que plusieurs d’entre eux commencent une nouvelle vie au Guatemala, à San Juan la Laguna où leur arrivée a suscité diverses réactions chez les villageois : étonnement, inquiétude, peur, antisémitisme… certains y ont même vu la « seconde venue du Christ ». Le choix de cette destination serait lié à la présence d’une autre secte ultra-orthodoxe similaire, Toiras Jesed, également implantée à San Juan la Laguna. Les membres de Lev Tahor ont obtenu un visa touristique de trois mois renouvelable.
Le groupe est composé de citoyens canadiens, américains et israéliens, dont beaucoup étaient ici avec des visas de travailleurs religieux.
Une porte-parole de la protection de la jeunesse du Québec, Isabelle Dugré, a fait savoir que son organisme « reste très préoccupé par la situation des enfants qui sont actuellement en Ontario et au Guatemala ».
(Sources : Huffington Post, 07.05.2014 & Canoe, 13.06.2014 & National Post, 23.06.2014)