Allemagne / Quand l’adultère mène au licenciement

Mormons

La Cour Européenne des droits de l’Homme a confirmé le licenciement par l’Église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours (église mormone) d’un de ses cadres, Michel Obst. Il avait trompé son épouse. Or, l’un des principes fondamentaux chez les Mormons est de ne pas rompre ses vœux de fidélité.


La Cour Européenne a estimé qu’un employeur « dont l’éthique est fondée sur la religion ou une croyance philosophique peut imposer à ses employés des obligations de loyauté spécifique ».

Après un recours devant la Cour fédérale du travail allemande, qui avait validé la décision de son employeur, Michael Obst porte l’affaire devant la Cour Européenne des droits de l’homme, le dernier recours juridique. Après plusieurs années de procédures, elle a donc estimé que « le licenciement était une mesure nécessaire pour la préservation de la crédibilité de l’église mormone ».

En France, la séparation de l’Église et de l’État « laisse moins de place à ce genre d’affaire ». Cependant, en 1986, la chambre sociale de la cour de cassation a rendu un arrêt allant dans le sens de la Cour Européenne des droits de l’homme, rappelle Gilles Devers sur son blog « Actualité du droit ». Il s’agissait alors d’une femme pasteur, enseignante dans une faculté de théologie, qui se trouvait en opposition avec la doctrine de son Église.

Source : L’Express.fr, Caroline Politi, 16.12.2010