Le procès en appel de Robert Lé Dinh alias Tang s’est déroulé du 28 mars au 6 avril 2012 devant la cour d’assises de Toulouse. En première instance, Il avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par le tribunal de Foix (Ariège) pour viols, agressions sexuelles, y compris sur des mineures, et abus de faiblesse. Incarcéré à l’issue du délibéré, il avait fait appel de sa condamnation. Il était à la tête de l’Association de défense des libertés dans l’institution française (ASDLEIF).
Sept anciens adeptes de cette association se sont portés partie civile dans ce procès. Parmi elles, se trouve également l’UNADFI.
Un couple d’anciens adeptes, Dominique et Isabelle Lorenzato, avait dénoncé les faits en 2007. Leur avocat, Me Daniel Picotin, expliquait à l’ouverture du procès en appel à Toulouse que Robert Lé Dinh était « un prédateur ». A l’Associated Press, l’avocat expliquait que tous les critères de la dérive sectaire se trouvaient dans ce dossier : coupure avec l’environnement, exploitation financière, emprise, contrôle total. C’est lui qui mariait ou séparait les couples.
De son côté, Robert Lé Dinh refuse qu’on le présente comme un leader de secte, prétendant qu’il n’a jamais forcé personne et qu’il est « un envoyé de Dieu, libertin et libre ». Ses défenseurs, Me Pierre Le Bonjour et Me Edouard Martial ont plaidé l’acquittement comme en première instance, « démentant le caractère sectaire du groupe de Lé Dinh ».
En décembre 1987, Robert Lé Dinh avait déjà été condamné à deux ans et demi d’emprisonnement pour extorsion de fonds, abus de confiance et escroquerie par la cour d’appel d’Agen.
Le verdict est tombé vendredi 6 avril 2012 : «Robert Le Dinh a été condamné à 10 ans de prison pour agression sexuelle sur deux mineures. Il a en revanche été acquitté pour les autres accusations de viols dont il était accusé.»
(Source : FR3 Midi Pyrénées, Pascale Conte, 29.03.2012 &A.P., 27.03.2012, lci.tf1.fr, le 06.04.2012)