Traduction de l’article de Lynne Wallace « Violent sexual abuse, brainwashing and neglect : What it’s like to grow up in a religious sect » publié dans The Independent le 2 septembre 2007, à propos de la parution du livre « Not without my Sister » par Kristina Jones, Celesta Jones et Juliana Buhring (Harper Collins)
Les soeurs Kristina et Celeste Jones ainsi que leur demi soeur Juliana Buhring sont dans la maison de Kristina à Nottingham, se préparant à sortir. Kristina se maquille les yeux, Celeste se trouve bien comme elle est et Juliana se coiffe. Ce pourrait être trois jeunes femmes insouciantes se préparant à sortir le soir, mais depuis leurs jeunes années, leurs vies ont été tout sauf insouciantes. Elles vont à une séance de signature de leur nouveau livre « Not without my Sister » (Jamais sans ma soeur) qui parle de ce qu’elles ont vécu en grandissant dans la secte « violeuse » des Enfants de Dieu (EdD). Le livre, à leur grand étonnement, est devenu un best-seller.
La secte des Enfants de Dieu a débuté au sud de la Californie à la fin des années 60, fondée par le gourou autoproclamé et pédophile, le défunt David Berg (Moïse David). Les Enfants de Dieu croient qu’ils sont les élus de Dieu, ne proposant le salut (rédemption) qu’à ceux qui se joignent à eux et adhèrent à leurs règles strictes. Une des prescriptions de Berg était « la Loi d’Amour » qui permettait aux adultes masculins d’avoir des relations sexuelles avec qui ils voulaient, y compris des enfants. Berg appelait cela sharing (partage) et quiconque ne voulait pas partager était accusé de ne pas aimer Dieu suffisamment. Les filles dès l’âge de 10 ans servaient au recrutement, offrant des rapports sexuels aux membres potentiels de la secte, selon une pratique dénommée
« flirty fishing ». (…)
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