Dans son « cabinet » créé en 1991, un homme-orchestre de Nantes proposait du conseil, de l’audit d’entreprise, des enquêtes, de l’expertise, de la formation et… de la psychothérapie.
Une psychothérapie « de haut niveau » demandant de la présence et de la puissance, affirme ainsi cet homme de 63 ans jugé par le tribunal correctionnel de Nantes.
Quatre victimes dont deux se sont constituées partie civile, apportent leurs témoignages, lourds et denses, dénonçant les agressions sexuelles du thérapeute. Ce que ce dernier nomme la « thérapie du toucher ». Il ne se gêne pas pour exprimer qu’on lui fait le procès « d’un tabou culturel » et il récuse les accusations de ces « femmes perturbées ». Il récuse également les experts du tribunal, demandant qu’on « les laisse là où ils sont et c’est tout ! »
Malgré tout, les experts expriment leurs points de vue, évoquant la « technique d’influence » du thérapeute et l’emprise qui a altéré les capacités de résistance de ses victimes.
Le procureur « abasourdi » par le comportement du « thérapeute » dans une enceinte de justice, requiert deux ans de prison dont dix huit mois avec sursis. Délibéré le 17 janvier 2011.
Source : Ouest-France, Thomas Heng, 30.11.2010