Le 25 janvier 2010, Claude D. comparaissait devant le tribunal correctionnel de Toulouse, accusé d’agressions sexuelles et de violences sur mineurs.
Douze victimes, des garçons, dont certains étaient âgés de 6 à 11 ans au moment des faits, ont été recensées pour la période 2000-2005.
Claude D. est aussi accusé d’une agression sexuelle sur une « personne vulnérable », l’un de ses anciens patients.
Dans les années 80, Claude D. crée à Nantes la fondation Pi « dans le sillage de l’antipsychiatrie » puis, en 1998, il s’installe dans le château de la Balme. Il est alors entouré d’une vingtaine de « patients » qui, pour certains sont présents depuis 20 ou 30 ans. Ils sont « regroupés » sous l’égide de l’association « Les Gens de Bernard ».
A la tête de la communauté, Claude D. « régente la vie de tous » tout en imposant une référence religieuse, faisant ainsi des sermons dans la chapelle du château…
Il prône l’homosexualité et rejette le modèle parental tout en se voulant « le garant de l’éducation des enfants ». Mais c’est surtout de violences et d’attouchements sexuels dont ces derniers sont les victimes.
Après quatre mois de détention, Claude D. a été remis en liberté mais il est soumis à un contrôle judiciaire. Il habite maintenant à Castelnaudary où il a créé une autre association.
Devant le juge d’instruction, il a reconnu la plupart des faits mais « sans intention sexuelle ». Certains patients le soutiennent toujours « et témoigneront en sa faveur ».
[Finalement, quatre mois ferme ont été requis. Le délibéré sera rendu le 22 mars 2010.]
Source : LaDepeche.fr, 28.01.2010