Le tribunal civil de Bordeaux doit se prononcer dans une affaire qui concerne une plaignante âgée aujourd’hui de 38 ans. Elle accuse son père de l’avoir violée alors qu’elle avait entre 10 et 13 ans.
Me Daniel Picotin qui représente le père, ne met pas en doute la sincérité de la plaignante mais, pour lui, elle est victime de faux souvenirs induits « que lui aurait mis en tête une thérapeute bordelaise aujourd’hui à la retraite » et qui, pour se conformer au décret de 2010 sur l’exercice de la psychothérapie, « se présentait ces dernières années comme coach en développement personnel ».
Une expertise réalisée pour la défense par un expert judiciaire, la psychologue Isabelle Laurent-Labadie, met en doute l’amnésie prolongée de la plaignante. L’avocate de l’accusation, Me Gravelier, argue de son côté que le mari et un frère de la plaignante ont témoigné qu’elle leur avait parlé de viols avant de consulter sa « thérapeute ».
Ces témoignages ont été mis en doute par la défense. Le 12 juin 2013, le tribunal décidera s’il accorde ou non des dommages et intérêts à la plaignante.
Source : La Charente Libre, 11.04.2013