Un rapport récent du Sénat pointe le rôle des PSNC dans l’augmentation des tarifs des complémentaires santé.

Ce rapport a été publié fin septembre par une mission d’information du Sénat, mise en place en février 2024 suite aux hausses des tarifs des complémentaires santé qui ont fait un bond de +8,1% cette année. Selon la mission du Sénat, cette augmentation ne s’explique pas par la hausse des coûts, évaluée entre 4.5% et 6.5%.

D’autres facteurs sont avancés dans le rapport. En premier lieu, les frais de gestion des organismes complémentaires, de l’ordre de 20% des cotisations. Les complémentaires santé supportent également de nouvelles dépenses, en lien avec le 100% santé, ou encore la hausse du ticket modérateur sur les soins dentaires.

Mais les sénateurs pointent également le fait que les assurances complémentaires proposent de prendre en charge un panier de soins de plus en plus élargi. Le rapport interroge notamment la pertinence du remboursement des PSNC, transformées en « argument marketing » pour les mutuelles. Selon le Sénat, « ces prestations « connexes à la santé » versées par les organismes complémentaires ont presque quintuplé en huit ans, pour avoisiner désormais le milliard d’euros. L’efficience des montants versés au titre de ces prestations dont l’efficacité n’est pas prouvée scientifiquement a de quoi interroger, compte tenu des difficultés globales de financement de notre système de santé ».

Face à cette situation, la mission du Sénat propose de rendre optionnel le remboursement des PSNC dans les contrats. 

(Source : Egora, 27.09.2024)