À Pau, Marc Vercoutère, médecin radié depuis 1992 pour son opposition à la vaccination, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir délivré en juin 2015 un certificat de contre-indication médicale à la vaccination. Il devra également verser 2 500 euros à l’Ordre des médecins. Ce médecin, diplômé mais noninscrit sur les listes du Conseil de l’ordre était jugé pour la quatrième fois pour exercice illégal de la profession. Les trois premières avaient également abouti à des condamnations.
L’ancien médecin a bien tenté de ramener l’attention sur l’obligation ou non de vacciner l’enfant. Mais le président du tribunal l’a recentré : « Le débat n’est pas sur les bienfaits de la vaccination obligatoire. La question c’est : exercez-vous légalement la profession de médecin ? » La réponse est non. L’avocat du conseil de l’Ordre des médecins a rappelé que « produire un certificat médical est une pratique médicale, d’autant que ledit certificat se prononce sur l’état de santé de l’enfant. »
Le père de l’enfant de 14 mois était venu spécialement de Strasbourg jusqu’à Pau parce qu’il connaissait la position de Marc Vercoutère. Il a, lui aussi, été jugé pour sa démarche mais relaxé car la vaccination n’est pas obligatoire avant l’âge de 15 mois. Cet ex-médecin, diplômé de la Faculté de médecine catholique de Lille, homéopathe uniciste, est membre du comité éditorial du magazine Morphéus, associé à une radio de même nom et co-auteur avec Sylvie Simon1 d’un livre Vaccin Hépatite B. Les coulisses d’un scandale.
(Source : Psiram & France Bleu, 14.01.2016 & Sud Ouest, 18.01.2016)
1- Sylvie Simon, décédée le 8 novembre 2013, était auteur et journaliste. Elle a écrit de nombreux ouvrages sur l’ésotérisme, les phénomènes dits « paranormaux » dont Enfants indigo, une nouvelle conscience planétaire.