Le 4 avril, Michel Pierre, herboriste à Paris, comparaissait en effet en appel, après relaxe, devant le tribunal de Paris pour « exercice illégal de la profession de pharmacien ». Il y a quelques mois, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) remarquait en effet, sur le site de l’herboriste, un certain nombre « d’allégations » illégales.
Régulièrement, l’Ordre des pharmaciens se constitue partie civile contre des herboristes en activité. Pour la présidente, Isabelle Adenot, le problème vient du fait que les plantes vendues sont « médicinales ». Elle ajoute que cela veut dire qu’un diagnostic est posé et que « du coup, on frise l’exercice illégal de la médecine ».
En juillet 2011, le sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, avait déposé une proposition de loi pour la reconnaissance du métier d’herboriste diplômé. Mais cela n’avait pas abouti.
Les plantes médicinales autorisées sont listées dans la Pharmacopée française par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ancienne Afssaps). Une liste de 123 plantes « toxiques » est exclusivement réservée aux médecins et pharmaciens. Depuis 2008, un décret a « libéré » 148 autres plantes médicinales « considérées sans risque » et qui peuvent être vendues en dehors des circuits pharmaceutiques « à condition de ne comporter aucune indication thérapeutique ».
Source : Journal International de médecine, Amandine Ceccaldi, 02.05.2013 & 20minutes.fr, 23.05.2013