Radovan Karadzic, ex-leader des serbes de Bosnie, a été condamné en appel, par le tribunal pénal international de la Haye, à la prison à perpétuité pour crime contre l’humanité, crime de guerre et génocide, aggravant la condamnation à 40 ans de prison dont il avait écopé en première instance en 2016. Responsable de la mort de dizaine de milliers de personnes, il fut notamment à l’origine du siège de Sarajevo qui fit plus de 12 000 morts et du massacre de 5 000 hommes à Srebrenica en 1995. Successivement psychiatre, poète, président, après le mandat d’arrêt lancé contre lui en 1995, il devint guérisseur jusqu’à ce qu’il soit arrêté en 2008.
Coiffé d’un chignon, portant des lunettes et devenu barbu, il s’était totalement métamorphosé physiquement et avait changé d’identité pour passer inaperçu. Sous sa nouvelle identité, Dragan Dabic, il promettait à ses patients de traiter leur stress, leurs déficiences sexuelles ou le diabète grâce à sa thérapie basée sur la bioénergie. S’étant auto-proclamé expert en « énergie quantique humaine », il donnait des conférences en médecine alternative dans toute la Serbie, participait à des festivals et séjournait également dans des monastères orthodoxes, auprès desquels, entre-autres1, il trouvait un soutien dans sa cavale. Durant cette période, il signa des articles en tant que chercheur spirituel dans Heathly Life, un magazine de médecine alternative.
(Sources : Libération, 20.03.2019, Npr.org, 20.03.2019 & La Croix, 24.06.2008)
1. Il fut également soutenu par des réseaux nationalistes serbes.