
Cinq ans après l’apparition du Covid, les idées complotistes à l’égard de la vaccination sévissent toujours.
Les craintes liées à la vaccination ne sont pas récentes. En réalité, dès 1902, date de la première loi sur l’obligation vaccinale, de fausses informations ont émergé sur les risques liés à cette nouveauté médicale. Le premier vaccin visait à éviter la variole, une maladie très contagieuse et parfois létale, en inoculant la variole de la vache aux humains. Ce traitement a été rapidement accusé de déformer les corps : des caricatures de l’époque montrent par exemple des personnes avec des vaches poussant sur leur bras. Les scientifiques à l’origine de cette nouvelle thérapeutique ont été accusés de vouloir faire fortune sur la santé des personnes vaccinées : une accusation qui a perduré au fil des décennies et que l’on entend encore aujourd’hui.
S’il est bien sûr possible d’être méfiant vis-à-vis des vaccins sans pour autant être complotiste, le mouvement antivax est, lui, désormais associé aux phénomènes de désinformation en santé. Lors des campagnes de vaccination contre le Covid, des individus ont parfois affirmé que ce vaccin modifierait le génome, favoriserait l’apparition de variants, ou serait responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes – des théories aujourd’hui infirmées.
Si les accusations à l’égard du vaccin anti-covid se font plus discrètes, le mouvement antivax vise aujourd’hui d’autres vaccins. Par exemple, le Gardasil, vaccin contre le papillomavirus, est régulièrement accusé de provoquer d’importants effets secondaires ou d’être inefficace. Pourtant, dans les pays où les campagnes de vaccination ont été réussies, en vaccinant notamment filles et garçons, le risque de cancer du col de l’utérus a été drastiquement réduit.
(Source : Radio France, 31.12.2024)