Propos controversés d’un enseignant tenus en classe

Un enseignant suppléant à l’école secondaire Chavigny de Trois-Rivières a été congédié pour avoir propagé des théories complotistes lors de ses cours. Élèves et parents avaient tiré la sonnette d’alarme.

Les idées controversées de Patrick Pépin continuent de se propager sur ses réseaux sociaux, en particulier sur sa chaîne YouTube, où il est vu en train de boire l’eau utilisée pour nettoyer les portes de métro ou participant à des manifestations aux côtés de François Amalega, un complotiste bien connu. Ces contenus ont été partagés par les élèves et sont aisément accessibles sur les réseaux sociaux.

Un élève de cinquième année a rapporté que « dès le début du cours, il a commencé à faire des allusions à Donald Trump, Adolf Hitler et prétendu que le Québec était communiste… » Il a assuré l’intérim pendant 12 jours en « éthique et culture religieuse » avant que l’établissement réagisse. « Les jeunes de deuxième année n’ont peut-être pas encore une maturité suffisante et peuvent croire à de fausses affirmations », s’insurge un autre élève.

Face à la polémique, le Centre de services scolaire Chemin-du-Roy a répondu que « les propos et les valeurs exprimés par cette personne ne correspondent en aucun cas aux normes attendues de nos membres du personnel ni aux valeurs de notre organisation », précisant qu’une vérification des antécédents judiciaires avait été effectuée avant son embauche.

Comment cet enseignant a-t-il pu se retrouver devant une classe alors que les signaux d’alarme étaient évidents ? L’enseignant qui le précédait, très apprécié, avait lui-même émis des doutes sur la personne qui allait le remplacer. « Il aurait été facile pour l’école et la direction de faire des vérifications », explique le père d’un élève rencontré par TVA Nouvelles. Même s’il a été congédié, certains parents comptent porter plainte pour avoir laissé l’enseignant partager sa vision.

Le cabinet du ministre de l’Éducation n’a pas souhaité commenter cette affaire directement. Lors d’une brève conversation téléphonique, l’enseignant mis en cause a affirmé « ne pas comprendre son licenciement ». 

(Source : TVA Nouvelles, 17.04.2024)

  • Auteur : Unadfi