Malgré la hausse des phénomènes climatiques extrêmes, le dérèglement climatique fait figure de nouveau terrain de jeu pour les conspirationnistes. Un paradoxe : « on pensait [que le climato-scepticisme] avait été balayé du fait de ces épisodes climatiques atypiques, mais c’est tout l’inverse », déplore Rudy Reichstadt, directeur du site Conspiracy Watch.
Il a longtemps été question de climato-scepticisme, mais c’est aujourd’hui effectivement à du climato-conspirationnisme que nous avons affaire. Après les infectiologues ou les épidémiologistes pendant la crise sanitaire, ce sont désormais aux climatologues et aux météorologues d’être pris pour cible par les internautes sur les réseaux sociaux. Les messages anti-vax ont laissé place des messages prétendant que le dérèglement climatique n’existe pas, et qu’il est une pure invention scientifique. Un exemple concerne les mesures de restrictions d’eau à l’approche de l’été, qui ne seraient qu’un outil pour mieux surveiller et contrôler les foules.
« Ce sont d’authentiques théories du complot. Ces gens postulent que le GIEC parle de dérèglement climatique pour mentir à la population sur la situation réelle. Ainsi, le GIEC favorise les restrictions de libertés », explique Laurent Cordonier, docteur en sciences sociales, spécialiste du complotisme.
(Source : rcf.fr, 25.05.2023)