Manque de moyens pour les acteurs de l’aide aux victimes de sectes

Tandis que les mouvements sectaires prolifèrent, profitant de la crise sanitaire et des angoisses qu’elle génère, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) n’a jamais été aussi fragile et les associations d’aide aux victimes d’emprise sectaire souffrent d’un manque de soutien de l’État. Le journal Marianne s’est penché sur cette question dans un dossier de juillet 2020, « Champ libre pour les sectes ? ». Lire la suite

Réaction de l’Unadfi à propos d’Amour et Miséricorde

L’UNADFI a été très étonnée et choquée à la lecture de l’article consacré à « Eliane Deschamps, la passionnée de travaux d’aiguilles »[1], publié dans l’édition du Progrès du 12 août dernier.

En effet, cette personne est renvoyée devant le Tribunal correctionnel pour abus de faiblesse au préjudice des membres du groupe Amour et Miséricorde qu’elle dirige, comme le relatait votre journal le 13 septembre 2019. [2]

L’UNADFI s’inquiète particulièrement du fait que l’article communique clairement le numéro de téléphone de Madame Deschamps, tout en passant sous silence l’existence du groupe de prière créé et animé par elle-même et Daniel Delestrac, alors que l’un et l’autre devaient comparaître devant le Tribunal correctionnel de Dijon les 25 et 26 mars derniers.[3]

L’audience ayant été reportée en raison du confinement, Eliane Deschamps profiterait-elle de ce délai pour « effacer » les années à la tête du groupe et donner d’elle une image de « passionnée de travaux d’aiguilles, tricotant l’hiver, bien au chaud dans la maison et l’été, à l’ombre sous un arbre », ainsi que le relate l’article ?

Les parties civiles au procès, anciens membres du groupe ou familles séparées d’un proche toujours dans le groupe, ont relaté une vie quotidienne dans le groupe bien différente, aux conséquences très lourdes pour certains, qui méritent pour le moins qu’on s’y intéresse.

L’Unadfi souhaite que ce courrier retienne toute l’attention de vos lecteurs et de votre rédaction.

[1] https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/08/11/eliane-deschamps-la-passionnee-de-travaux-d-aiguilles

[2] https://www.leprogres.fr/jura-39/2019/09/12/amour-et-misericorde-la-fondatrice-sera-jugee-pour-abus-de-faiblesse

[3] https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2020/02/21/amour-et-misericorde-la-cheffe-jugee-pour-avoir-abuse-des-adeptes

Miviludes : décret du 15 juillet 2020

Communiqué de presse du 17 juillet 2020

En octobre dernier, l’Unadfi s’interrogeait sur le devenir de la Miviludes et sur la détermination du gouvernement à lutter contre les dérives sectaires. Un décret du 15 juillet 2020[1] instituant la pérennité de la Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et son fonctionnement, et le compte-rendu du Conseil des ministres du même jour apportent des réponses.

L’Unadfi prend notamment acte :

  • Du maintien de la Miviludes,
  • Du rattachement de la Miviludes, au sein du ministère de l’Intérieur, au Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation sous l’autorité de son secrétaire général (SG-CIPDR),
  • De l’abrogation des articles 3 et 4 de la version initiale du décret[2]. Disparaissent avec eux le président, le secrétariat général de la Miviludes ainsi que son comité exécutif. La présidence de la Miviludes est désormais assurée par le secrétaire général du CIPDR. Les conseillers de la mission ne seront plus nommés par arrêté ministériel.

L’Unadfi note par ailleurs que le gouvernement compte sur cette nouvelle organisation pour apporter une plus grande efficacité dans le soutien aux associations spécialisées et à la recherche dans ces domaines et elle s’en félicite.

Depuis plus de 40 ans, l’Unadfi fonde son expertise sur son réseau national et sur son travail d’observation et d’analyse du phénomène sectaire. Elle vient de se réorganiser afin de consacrer à ses missions une place plus visible à travers son centre d’observation et d’analyse de la radicalisation et de l’emprise sectaire (Coares) et en mettant en place une activité de formation. Mais n’oubliant pas son objet premier, à savoir l’accueil, le soutien et l’accompagnement des victimes et de leurs familles, l’Unadfi demeure plus que jamais à leurs côtés à travers l’action des Adfi.

En matière de dérives sectaires, la crise de la Covid-19 a montré la nécessaire vigilance des acteurs de la prévention, pouvoirs publics comme associations. La mutualisation de leurs domaines de compétence et d’action, de leur détermination et de leur volonté affichée de protéger nos concitoyens de la dangerosité sectaire est essentielle.

L’Unadfi est prête et plus que jamais déterminée à contribuer à cette mission.

[1]. Décret 2020-867

[2]. Décret 2002-1392 du 28 novembre 2002

Contact : 01.34.00.14.58 / documentation@unadfi.org

Covid-19 : un signe pour les groupes apocalyptiques

La pandémie de la Covid-19 validerait les théories eschatologiques de nombreux groupes apocalyptiques. Témoins de Jéhovah, catholiques traditionalistes ou évangéliques y voient un signe de la fin des temps. Certains prédicateurs en font même un argument de séduction. Lire la suite

L’Unadfi sur France Culture et France Info

Marie Drilhon, membre du bureau de l’Unadfi et présidente de l’Adfi Yvelines est intervenue au mois de décembre dans deux médias à propos du transfert de la Miviludes au Comité Interministériel de Prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) du ministère de l’Intérieur. Lire la suite

Des pistes pour éviter les charlatans

Le domaine du bien-être connait un développement sans précédent, mais étant peu encadré, les dérives sont nombreuses. Aussi, dans un article publié dans sa rubrique « bien-être », le Figaro Madame tente d’alerter sur les signes permettant de distinguer les pratiques charlatanesques de celles sans danger. Lire la suite

Inquiétude autour de mouvements évangéliques

Le Figaro a consacré un article à l’essor des mouvements évangéliques. Cette expansion inquiète les instances gouvernementales et les associations d’aide aux victimes de sectes qui ont reçu des signalements attestant de dérives dans certaines d’entre eux. Lire la suite

Les mouvements sectaires toujours présent

Dans un dossier du 15 octobre 2019, l’hebdomadaire Maxi, a abordé le phénomène sectaire. Le magazine parle de l’évolution du phénomène notamment de la place croissante des réseaux sociaux dans la mise sous emprise, des domaines d’infiltration de prédilection des mouvements sectaires puis de la prévention, la vigilance et l’aide fournie par les associations. Lire la suite

Fin annoncée de la Miviludes : quelles perspectives pour les victimes ?

La France est enviée par beaucoup de pays pour sa prise en compte des dangers du phénomène sectaire. En mettant en place l’Observatoire des sectes d’abord, la Mils et depuis 2002 la Miviludes (Mission Interministérielle de lutte et de vigilance contre les dérives sectaires), les gouvernements successifs ont montré qu’ils prenaient la mesure de la dangerosité de l’emprise sectaire et reconnaissaient sa spécificité:

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