Les « aumôniers » témoins de Jéhovah veulent dans les prisons

Dans une ordonnance du juge des référés, le tribunal administratif de Paris a demandé le 13 juin 2013 au ministère de la justice de délivrer un « agrément provisoire » d’aumônier de prison à un membre des Témoins de Jéhovah afin qu’il puisse visiter un prisonnier réclamant « une aide spirituelle » avant son procès prévu le 18 juin 2013.
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Un nouveau procès pour pédophilie

C’est lors d’une conférence de presse dans l’Ohio qu’un nouveau procès pour des faits de pédophilie a été annoncé.

La plaignante, Elisabeth McFarland, poursuit la maison mère des Témoins de Jéhovah, la Watchtower. Alors qu’elle était âgée entre 9 et 14 ans, Elisabeth rapporte avoir subi de fréquentes agressions sexuelles de la part d’un Témoin de Jéhovah, Scott Silvasy. Ce dernier s’est suicidé peu de temps après que ses actes aient été révélés. Selon le dossier, les « Anciens » de la congrégation savaient que Silvasy avait fait subir des agressions sexuelles à une autre jeune fille.

Lorsque les parents d’Elisabeth ont été informés des agressions, ils se sont rapprochés des « Anciens » pour les alerter mais aucune décision n’avait été prise. Les « Anciens » dissuadèrent même les parents d’Elisabeth de contacter la police.
Cette nouvelle affaire s’ajoute à toutes celles qui ont été récemment mises à jour dans la presse, ainsi qu’aux récentes révélations médiatiques concernant la dissimulation d’agressions sexuelles perpétrées sur des enfants aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Source : www.zalkin.com (The Zalkin Law Firm), 01.08.2013

Dans le cadre du procès en appel actuellement en cours dans l’affaire Candace Conti, la Watchtower a déposé un « mémoire de réponse » contenant des « arguments » très révélateurs de l’esprit qui règne à la Watchtower.
Pour la Watchtower en effet, il faut surtout protéger la réputation du mouvement.

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Témoins de Jéhovah : décryptage (4)

Combien de Témoins de Jéhovah vivent douloureusement ces situations, adoptant des positions qui, pour des observateurs de l’extérieur, ne semblent pas en accord avec leur personnalité ? On ne peut comprendre ces ruptures radicales avec la « vie d’avant », dans les manières de se comporter, les relations sociales et familiales, qu’en constatant que l’appartenance à l’Organisation ne résulte pas d’une adhésion libre et éclairée et que l’on devient Témoin de Jéhovah… sans l’avoir voulu, en quelque sorte.(…)
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Témoins de Jéhovah : décryptage (3)

« Nous avons toujours condamné vigoureusement les atteintes de toutes sortes sur les enfants. Un examen de nos publications, largement diffusées auprès des fidèles et du public, révèle que nous favorisons à la fois la prévention et l’aide aux victimes. » Communication de l’Association Cultuelle les Témoins de Jéhovah de France, 18 janvier 2008.

En effet, les Témoins de Jéhovah ont toujours condamné les agressions contre les enfants, mais il semble que, pour cette Organisation, la protection des enfants est essentiellement du ressort des parents qui peuvent régulièrement lire, dans leurs publications, des conseils sur ce sujet et des suggestions sur les façons de mettre en garde leurs enfants contre d’éventuels « prédateurs sexuels ».

Que se passe-t-il quand un cas de pédophilie est porté à la connaissance des anciens d’une congrégation ?

Comme dans tout ce qui régit la vie des congrégations de Témoins de Jéhovah, les directives sont précises. Elles figurent dans le livre Faites paître le troupeau de Dieu, réservé aux anciens, et dans une lettre d’instructions adressée par la Congrégation Chrétienne des Témoins de Jéhovah à tous les collèges d’anciens. Datée du 1er octobre 2012, cette lettre est une mise à jour de tous les courriers envoyés depuis 1992 concernant la maltraitance des enfants.

Les responsables de la Congrégation doivent « immédiatement appeler le bureau de la filiale pour demander conseil,… » ; dans beaucoup d’Etats, la loi oblige à signaler aux autorités des accusations d’abus sexuel, et le service juridique « fournira des conseils juridiques sur la base des faits et de la loi applicable ».

La Watchtower a-t-elle revu sa façon de traiter ces questions à la suite de l’affaire Candace Conti ? En juin 2012, en effet, la Cour supérieure du comté d’Alameda en Californie a estimé que non seulement l’agresseur, mais aussi la congrégation locale de Freemont Nord et plus encore la Watchtower, étaient pénalement responsables du préjudice subi par Candace Conti. Celle-ci avait en effet expliqué que les anciens de sa congrégation, qui n’avaient fait qu’appliquer les règles internes de la Watchtower, savaient que son agresseur avait déjà dans le passé agressé une jeune fille, mais qu’ils avaient préféré tenir l’affaire secrète.

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