Zeus sous les verrous

Un septuagénaire de Gujan-Mestras (33) a été mis en examen pour viols et abus de faiblesse. Depuis plusieurs années, il abusait de femmes sur lesquelles il exerçait son emprise. Les investigations ont démarré suite à un signalement à la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Le procureur de la République de Bordeaux a saisi l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

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Benoit Yang Ting enfin condamné

Dans son délibéré [vivement attendu par les victimes], la Cour d’appel de Paris a condamné Benoît Yang Ting, poursuivi pour abus de faiblesse, à un an de prison avec sursis et à 50 000 euros d’amende. Son épouse et complice a, quant à elle, été condamnée à six mois de prison avec sursis et à 25 000 euros d’amende. Leurs victimes, Sophie Poirot et Bernard Toucheboeuf, avaient accusé Benoît Yang Ting de les avoir manipulées, leur instillant notamment de faux souvenirs traumatisants.

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« Exclue pour faute morale »

Une femme, membre de la Mission Salut et Guérison (La Réunion), dénonce les agissements d’un pasteur qui ne cesse de s’acharner sur elle et sur sa famille depuis son divorce. Elle conteste son exclusion et les menaces qui pèsent sur ses proches.

Née au sein de la communauté qu’elle a longtemps servie au sein d’un groupe musical, elle ne comprend pas ce châtiment. Elle estime avoir le droit de refaire sa vie. Son nouveau compagnon a déposé une plainte pour diffamation publique car leurs noms ont été « cités et salis » durant le culte et devant leurs proches. Elle a demandé à un responsable de la Mission d’intervenir auprès du pasteur. Se montrant dans un premier temps compréhensif, il a finalement fait corps avec le pasteur.

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Dans le cadre des psychothérapies : Déceler les facteurs de risques sectaires

Les questions qui se posent

Le domaine des psychothérapies se prête très mal aux évaluations et les possibilités de dérives de toutes sortes sont fort nombreuses, sans rapport, pour la plupart, avec l’embrigadement sectaire. La première question portera sur la façon de bien circonscrire les objectifs de la prévention dans le champ spécifique du sectarisme.
Une autre question porte sur les analogies et différences entre dépendance aux thérapeutes et emprise d’un groupe sectaire. Par ailleurs, il est important de savoir quelles sont les spécificités d’un contexte thérapeutique par rapport à d’autres contextes impliquant et mobilisateurs inducteurs de changements (contextes religieux et politiques
notamment). (…)

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L’association Khloros et sa fondatrice impliquées dans deux affaires d’escroquerie culturelle

En décembre 2013, un concert organisé au Cambodge pour célébrer le temple d’Angkor Vat et le Ballet royal, s’est révélé être une vaste escroquerie. Danseuses, musiciens, architectes, techniciens, hôtelier attendent, depuis plus d’un an, les 600 000 euros que l’association organisatrice, Khloros Concert, leur doit. Pour sa défense, elle prétend que son principal mécène ne lui a pas versé les sommes promises.

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Panorama des décisions rendues en matière d’abus de faiblesse

Lorsque je parle des sectes contemporaines, qui se caractérisent par le processus d’emprise, j’emploie le terme secte.

Avant 2001, les agissements des gourous de sectes n’étaient pénalement poursuivis que sur le fondement d’infractions « classiques » relevant des atteintes aux biens (escroquerie, détournement d’argent, etc.) ou de l’atteinte à la personne (viol, attouchement, mauvais traitements, etc.).

Il manquait à cet arsenal légal la prise en compte de la dimension spécifique que constitue l’emprise sectaire, c’est-à-dire la dimension essentielle de perversion de la relation de pouvoir entre individus, seule capable d’aider la victime de secte à se reconnaître comme victime.

 

L’article 223-15-2 du code pénal issu de la Loi du 12 juin 2001 est venu compléter l’ancien article 313-4 du code pénal en ajoutant à la personne âgée, au malade, à la personne infirme ou déficiente physique ou psychique et à la femme enceinte, une catégorie de personne faible celle « en état de sujétion psychologique ou physique ».

Immense avancée pour les victimes de sectes qui n’a pas fini de porter ses fruits, même si la maturation jurisprudentielle se fait à l’aune des décades.

La loi About-Picard a fait couler beaucoup d’encre lors de son élaboration, ses détracteurs la présentant comme liberticide surtout en ce qu’elle prévoyait la dissolution judiciaire d’associations plusieurs fois pénalement condamnées.

Quinze ans après le vote de la loi, le volet de la dissolution, qui était le plus critiqué, n’a pas été mis en œuvre et c’est dans une quasi confidentialité, voire dans une quasi indifférence, que les décisions rendues sur la base de la répression de l’abus d’état de faiblesse commencent à définir des contours que la loi avait laissé indistinct.(…)

 

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