Les mouvements sectaires toujours présent

Dans un dossier du 15 octobre 2019, l’hebdomadaire Maxi, a abordé le phénomène sectaire. Le magazine parle de l’évolution du phénomène notamment de la place croissante des réseaux sociaux dans la mise sous emprise, des domaines d’infiltration de prédilection des mouvements sectaires puis de la prévention, la vigilance et l’aide fournie par les associations.

Maxi rappelle qu’aujourd’hui les rencontres avec un charlatan ou une organisation sectaire ne se font plus forcément lors d’un contact humain mais les gourous se dissimulent de plus en plus fréquemment derrière des sites web, des forums, des blogs, des vidéos ou des groupes sur les réseaux sociaux. Par ce biais, des gourous peuvent créer une communauté et mettre des individus sous emprise. Ce nouveau mode opératoire rend difficile le travail des associations pour démasquer ces mouvements.

La préoccupation de la population d’être en bonne santé et la recherche de bien-être ouvrent une porte aux mouvements sectaires qui vont proposer des méthodes sans fondement scientifique à des individus souvent vulnérables. Ces charlatans savent les mettre en confiance et les rassurer. Puis graduellement, ils les incitent à acheter un livre, participer à une conférence, un stage puis d’autres. Pour Anne Josso, secrétaire générale de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), ces « prédateurs utilisent des techniques de manipulation pour progressivement prendre le contrôle d’un individu ». Ils coupent les victimes de leurs proches et expliquent que tout ce qui est extérieur au groupe est toxique. La doctrine du groupe devient alors l’unique idéologie à suivre et cela peut être préjudiciable notamment dans le domaine de la santé si la personne retarde ou abandonne des soins.

Les associations jouent un rôle primordial dans l’aide aux proches d’une victime d’un mouvement sectaire. Joséphine Cesbron, présidente de l’UNADFI rappelle qu’il est important de maintenir le contact avec la personne. Elle conseille de ne pas confronter brutalement la victime mais de rester en relation avec elle afin que le groupe ne l’isole pas entièrement.

(Source : Maxi, 15.10.2019)

  • Auteur : Unadfi