Conflit d’intérêt

Joy Victory, journaliste de la banlieue de New York, s’est intéressée à la Méditation transcendantale (MT) après l’annonce médiatisée de son entrée dans les écoles publiques à travers le programme « Quiet Time ». La MT bénéficie de manière générale du soutien de la presse sans que personne n’ait jamais vraiment mis en doute les résultats des études, la façon dont elles avaient été menées et surtout, leur partialité.

En effet, le problème majeur soulevé par Joy Victory est que les études sont financées par la MT elle-même ou par ses partisans. Des scientifiques ont dénoncé ces faits et ont clairement signifié qu’il n’y avait aucune preuve sérieuse de l’efficacité des programmes MT sur le stress psychologique.

Johns Hopkins de l’Université Evidence-Based Practice Center a examiné 17 801 études sur la méditation : seules 41 ont été jugées acceptables et parmi elles, 10 présentaient un « faible risque de partialité ». En d’autres termes, mêmes les études les plus sérieuses avaient été réalisées et interprétées de manière à rendre des résultats positifs. Certaines avaient été financées par l’Université de Management Maharishi, d’autres par la Fondation David Lynch, célèbre réalisateur et adepte de la MT.

Contrairement aux autres pratiques de méditation, la MT est une marque déposée qui génère de substantiels gains. En 2014, six grands organismes liés au mouvement auraient récolté 65 millions de dollars. Une douzaine d’autres structures viendraient encore accroître ce chiffre.
Selon Joy Victory, une certaine presse est acquise à la cause MT et cela pose un autre problème, celui de la partialité des médias et de leur devoir d’investigation.

(Source : Health News Review, 06.06.2016)