Le leader plaide coupable

Fred King, leader d’une communauté de Chatsworth Township (Ontario), l’Église restaurée de Jésus Christ, a plaidé coupable devant le juge de la Cour supérieure pour des accusations de voies de fait et d’agressions. « Le prophète » a reconnu avoir frappé des fidèles et humilié certains en les obligeant à se déshabiller devant toute la congrégation.

L’épouse de Fred King, Carol Christie a été frappée et humiliée durant vingt ans devant la congrégation. Elle a pris la fuite en mars 2008 pour ne jamais revenir dans l’église. Avec son nouveau mari, John Christie, elle a écrit un livre sur la quarantaine d’années passées dans l’église.

Le père de Fred King, Stan King, avait quitté l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons) en raison de divergences doctrinales pour fonder, dans les années quatre-vingt, une église plus conservatrice, l’Église restaurée de Jésus-Christ, dans la région de Guelph (Ontario). À sa mort en 1986, il cèdait sa place de leader à son fils. Les membres de l’église vivaient les uns chez les autres. La plupart étaient employés dans la même société dirigée par les King. Les jeunes étaient scolarisés à domicile et devaient travailler dès l’adolescence dans l’entreprise.

Le frère de Fred King, Judson King, est également poursuivi. Il est accusé d’agression avec arme, d’agression sexuelle entre 1981 et 2007.
Carol Christie réserve les bénéfices de la vente de son ouvrage à son fils et aux autres membres restés dans l’église, pour les aider à se réinsérer dans la société lorsque, c’est son voeu le plus cher, ils la quitteront à leur tour.

(Source : L’Actualité, 10.05.2016)