
Créée en 1975, l’ADFI de Lyon ne baisse pas les bras. Forte d’un demi-siècle d’expérience, elle poursuit son action autour de quatre axes : prévenir, accompagner, étudier et informer.
L’ADFI Lyon, qui compte huit bénévoles, est présidée depuis 2006 par André Pelletier. A l’heure du bilan, l’ancien professeur d’histoire confirme que l’activité est toujours soutenue. En 2024, l’association a répondu à 237 sollicitations concernant de possibles dérives sectaires. « L’association reste active malgré la fermeture des antennes de Bourg-en-Bresse, Chambéry ou Dijon, faute de volontaires ».
Deux types de dérives semblent aujourd’hui dominer les signalements. « Les pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) sont en forte expansion depuis la crise du Covid-19 et la progression des déserts médicaux » remarque le président. « Nous constatons aussi que certaines églises évangéliques sont dirigées par des pasteurs exerçant une emprise abusive sur leurs fidèles ».
Historiquement dominés par les Témoins de Jéhovah ou la Scientologie, les motifs d’alerte ont évolué. Les brouteurs, escrocs opérant en ligne, connaissent ainsi une progression marquée avec une hausse de 91 % des cas en 2023 par rapport à 2022.
Selon André Pelletier, « on peut les considérer comme des gourous. Une secte est définie comme une emprise exercée sur une personne dans le but de lui porter préjudice. Elles ont trois ressorts : l’argent, l’emprise et le sexe. C’est bien le cas des brouteurs ».
Les 6 et 24 octobre, l’ADFI sensibilisera le public à ses actions :
Le 6, de 18 h à 20 h à l’Institut Lumière;
Le 24, de 14 h à 19 h sur le campus des quais de l’université Lumière Lyon 2.
(Source : Tribune de Lyon, 25.09.2025)