
Une plainte a été déposée le 17 juillet devant le tribunal de district du Massachusetts contre la Communauté de Jésus, basée à Orléans (Massachussets), ainsi que deux autres organisations affiliées, Arts Empowering Life et la Performing Arts Building Foundation. Elles sont accusées de travail forcé, traite d’êtres humains et racket.
Selon le plaignant, Olivier Ortolani, plusieurs enfants auraient été contraints de travailler sans rémunération à la construction du Performing Arts Building à Brewster, un centre culturel inauguré en 2020 et évalué à près de 3,9 millions de dollars. La plainte évoque de longues journées de travail physique exténuant (transport de sacs de béton, creusement de fondations, pose de charpentes), six jours par semaine avec peu de pauses.
Olivier Ortolani affirme avoir été soumis à des châtiments corporels et que son travail était présenté comme du bénévolat. Son avocate, Carol Merchasin, réclame un procès et des dommages et intérêts. Elle parle d’une communauté « exerçant un contrôle strict sur ses membres et exigeant une obéissance totale ». Elle rappelle qu’« il n’y a pas de loi qui interdise une croyance religieuse, mais il y a une loi qui interdit de forcer des enfants à travailler ».
La Communauté de Jésus, fondée dans les années 1960, compte environ 200 membres. Elle se présente comme une communauté monastique œcuménique inspirée de la tradition bénédictine. Son avocat, Jeffrey Robbins, estime que cette plainte est « sans fondement » arguant que « le litige relève d’un conflit familial ». Selon lui, les parents d’Olivier Ortolani auraient eux-mêmes supervisé le chantier et signé les formulaires de bénévolat pour leurs enfants.
(Source : Cape Cod Times, 19.08.2025)