Une femme sous influence

Université de la Relation

Depuis six mois en détention dans une maison d’arrêt bretonne, la compagne du gourou G. L., est toujours sous le coup d’une mise en examen qui pourrait, à l’issue de l’instruction du dossier, « la mener dans le box des accusés ».


Rappelons que le 24 mars dernier, G. L., 70 ans et sa compagne étaient interpellés à Jaca en Espagne alors qu’ils débarquaient d’un vol en provenance du Costa Rica. Ils avaient été arrêtés par des hommes de la Guardia Civil espagnole accompagnés de policiers de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) et du SRPJ de Pau. G. L. avait été mis en examen pour viols, agressions sexuelles et corruption sur mineure de 15 ans, abus de faiblesse et escroquerie. Sa compagne était elle aussi mise en examen, soupçonnée de viols sur mineure de moins de 15 ans.

Pour les policiers de la Cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (Caimades)[Fondée il y a deux ans, la Caimades fait partie de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP). Sa mission est de « déceler dans des dossiers pénaux les signes d’une dérive sectaire ».
Selon le commissaire Frédéric Malon, à la tête de l’OCRVP, manipulation mentale et emprise sont des notions de psychologie qui doivent être traduites en langage policier.
Les cinq enquêteurs de la Caimades, en charge d’une quinzaine de dossiers, s’efforcent de retrouver les victimes de dérives sectaires et de les convaincre de parler…]], le cas de la jeune femme de 37 ans est « très compliqué pour les enquêteurs ». Elle est à la fois l’auteur présumé d’un crime mais peut-être aussi la victime d’une emprise mentale de la part de G. L. Elle reste en tout cas solidaire de lui et selon une source policière, elle ne s’est pas contentée d’avoir un « rôle passif ».

Une amie de la jeune femme raconte s’être grandement inquiétée lorsqu’en 2004, alors qu’elle venait de rencontrer G. L., elle s’était envolée pour le Costa Rica. L’amie avait alors en vain remué « ciel et terre pour l’empêcher de partir ». Décrite comme « renfermée », elle avait alors radicalement changé, s’éloignant de ses proches, s’habillant comme une « bombe sexuelle » et vivant des expériences « chamaniques »…

Source : France Soir.fr, Jérome Sage, 06.10.2011

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