Une croyance japonaise en Afrique

Présent dans douze pays africains, le mouvement Sukyo Mahikari compte bon nombre d’adeptes en Afrique de l’Ouest.

Fondé au Japon en 1959 par un officier de l’armée impériale, Sukyo Mahikari s’est discrètement implanté en Afrique de l’Ouest depuis les années soixante-dix. On compte 6 000 adeptes en Côte d’Ivoire, 700 au Bénin et un millier au Sénégal où le mouvement est reconnu comme religion depuis 1985.
 

Les fidèles viennent recevoir et transmettre la Lumière de Dieu, « énergie purificatrice censée guérir le corps et l’âme », via la paume de la main.
Sukyo Mahikari recrute parmi les élites africaines et les classes moyennes. Des hommes d’affaires initiés en Asie importent les préceptes en Afrique.
Malgré leurs rituels codifiés, les membres de Mahikari refusent de porter l’étiquette de religion ; ils lui préfèrent la qualification d’art spirituel. Dans
un pays comme le Sénégal où 90% de la population est musulmane, les membres peuvent ainsi pratiquer les deux.
En France, Sukyo Mahikari est mentionnée dans le rapport parlementaire de 1995. Elle compterait 5 000 à 6 000 adeptes.
 

(Source : Le Monde, 11.01.2016)

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