Transfusion sanguine, le droit à la vie prime

Le procureur Nelson Rodriguez Gonzalez a déposé une action en amporo1 devant la Chambre civile de la Cour des enfants et des adolescents du district judiciaire de Santiago (République dominicaine) contre un couple Témoins de Jéhovah qui refusait de donner l’autorisation de transfuser son bébé né prématurément avec de graves problèmes d’anémie.

Le ministère public a salué la décision du tribunal qui a agi conformément aux lignes directrices établies par le procureur général de la République Jean Rodriguez pour préserver et garantir les droits de l’homme et en particulier le droit à la vie tel qu’énoncé dans la Constitution de la République Dominicaine.

La justice paraguayenne a, elle aussi, été obligée de statuer dans l’urgence sur un problème de transfusion sanguine concernant une jeune femme de 38 ans souffrant d’une anémie sévère. Admise le 29 septembre à l’hôpital Clinicas d’Asuncion, son état nécessitait une transfusion qu’elle a refusée. Face au refus de la jeune femme, le directeur de l’hôpital, le docteur Jorge Giubi, a déposé une action en amporo car, selon lui, « la responsabilité de sauver une vie passe au-dessus des croyances religieuses ». Il ajoute : « la constitution garantit la vie ». La justice a donné l’autorisation de pratiquer la transfusion en cas de nécessité.

(Source : Ries, n°525, 06.10.2017)

1. Selon la définition publiée sur Wikipédia « L’amparo est un mécanisme juridique, surtout présent dans le droit hispanophone, qui permet aux particuliers d’exercer une requête directe en contrôle de constitutionnalité. »